Valentin Bianchi a 11 ans lorsqu'il choisit son premier appareil photo, accompagné de sa mère. Il insiste alors pour prendre un modèle professionnel. Mais il faudra encore de nombreuses années avant qu'il ne s'intéresse sérieusement à la photographie. Aujourd'hui, Valentin travaille en tant que photojournaliste et conteur d'histoires en Belgique, se concentrant sur l'actualité et les reportages de fond, et s'intéresse tout particulièrement aux communautés minoritaires et aux oubliés du système.
La carrière de Valentin l'a amené à voyager dans le monde entier, de la Chine, avec un documentaire sur l'autisme, à Gaza pour un reportage sur la vie quotidienne des habitants. Il a également travaillé plus près de chez lui en réalisant un reportage sur les soins de santé dans sa ville natale de Liège qui est proche de la frontière germano-néerlandaise. Son travail a été publié dans le New York Times, le National Geographic, Le Monde et le Washington Post. Il a travaillé pour des agences de presse telles que Associated Press et il est également membre du Studio Hans Lucas.
DOCUMENTAIRE ET PHOTOJOURNALISME/PORTRAIT
Valentin Bianchi
« Quand on me demande si je suis photographe ou artiste, je réponds que je me considère comme un conteur, car je raconte l'histoire des gens que je rencontre », explique Valentin. Ce n'est pas la célébrité qui l'anime, mais un désir profond de faire entendre la voix des autres. « Je ne veux pas devenir célèbre, je veux que mes histoires soient connues parce qu'elles sont intéressantes », ajoute-t-il. « Et je veux que les personnes dont il est question dans mes histoires deviennent importantes. »
Enfant, Valentin rêvait de suivre les traces de Jacques Cousteau et de devenir biologiste marin, ce qui l'a conduit à étudier la biologie à l'université de Liège. Mais il s'est vite rendu compte que ce domaine le confinerait probablement dans un laboratoire plutôt que de lui faire parcourir le monde. Il repense alors à sa passion pour la photographie, qui a débuté quand il était enfant avec l'utilisation de son Canon EOS 5 (un appareil photo reflex 35mm) avant de passer à la photographie de voitures et de motos roulant sur des circuits pendant son adolescence.
Domaines de spécialité : reportages, photojournalisme
Équipement de prédilection : Canon EOS R3
Canon RF 35mm F1.8 MACRO IS STM
Encouragé par sa famille paternelle à garder la photographie comme hobby et à suivre la tradition familiale, Valentin étudie l'architecture plutôt que la photographie. « J'ai travaillé dans différents bureaux en Belgique, mais j'achetais toujours des magazines, notamment National Geographic », explique-t-il. « Un jour, je me suis réveillé et je me suis dit que je ne pouvais pas retourner au bureau. » Après avoir terminé les études de photographie dont il rêvait depuis longtemps, Valentin s'est inscrit à des ateliers et à des master class axés sur le photojournalisme afin de gagner en confiance, avant de commencer à travailler en tant que photographe indépendant en 2009.
Les histoires cachées des personnes atteintes d'autisme, d'abord en Belgique, puis en Chine, ont donné lieu à un projet intitulé Stars and Rain, qui a été nominé pour le prix UNICEF Photo of the Year 2012 et a été finaliste pour la bourse ANI-PixPalace au festival Visa pour l'Image. Valentin s'est rendu en Palestine, non pas pour prendre des photos des combats, mais pour documenter la vie quotidienne des habitants de Gaza. Il a également rencontré des migrants en France qui risquaient leur vie dans l'espoir d'un meilleur avenir à l'étranger, documenté les soulèvements du printemps arabe et couvert les inondations dévastatrices de 2021 en Italie et en Belgique.
« J'ai tout appris une fois sorti de l'école », dit-il. « On apprend beaucoup lorsqu'on est confronté à de nouvelles choses, en particulier sur le terrain. » Après avoir utilisé la série Canon EOS 5D pendant de nombreuses années, Valentin est passé aux appareils photos hybrides Canon EOS R5 et EOS R3.
Après avoir couvert la crise du vieillissement au Japon, l'épidémie de Covid-19 a rapproché Valentin de son pays. « J'ai l'impression d'avoir vécu deux périodes : l'avant et l'après-pandémie », explique-t-il. Alors qu'il travaillait principalement à l'étranger, souvent sur des reportages plus longs et plus personnels que sur des sujets d'actualité, la pandémie l'a contraint à trouver un moyen de travailler en Belgique. Tandis que ses collègues photographiaient la situation dramatique dans les hôpitaux, il a cherché à documenter la crise sous un autre angle. « Je me suis mis à travailler avec des entreprises de pompes funèbres, sur lesquelles j'ai réalisé de longs reportages », explique-t-il. « C'était intéressant d'avoir un autre point de vue sur les événements. »
Vivant dans un coin tranquille de la Belgique, il a également pu attirer l'attention des rédacteurs étrangers. Le journal finlandais Helsingin Sanomat l'a chargé de faire des reportages sur les hôpitaux belges, alors que les restrictions imposées en Finlande empêchaient les journalistes d'y pénétrer. Plus tard, le New York Times lui a demandé de réaliser un reportage sur les familles juives des soldats américains en Belgique, au Luxembourg et en France, tirant parti de sa situation transfrontalière.
Continuant à mêler reportages nationaux et projets personnels internationaux, Valentin souhaite couvrir davantage de guerres et de crises comme ses modèles, les photojournalistes James Nachtwey et Larry Burrows, et explorer l'Afrique, un continent qui a beaucoup compté pour son père. Il se voue entièrement à la photographie sans y voir aucun sacrifice. « Je suis tellement plus satisfait de ma vie à présent », confie-t-il. « Je fais exactement ce qui me plaît. »
Qu'est-ce qui vous motive ?
« Raconter des histoires. Que ce soit au coin de la rue ou très loin de la Belgique, partout où je vais, je rencontre des gens intéressants. On apprend beaucoup des gens que l'on rencontre et je suis toujours intéressé par la découverte de nouvelles choses. Parfois, vous rencontrez des gens extraordinaires qui vivent dans de mauvaises conditions, mais qui vous donnent énormément. Ce sont les gens qui me motivent, surtout lorsqu'ils vivent quelque chose de spécial ou qui n'est pas vraiment connu des médias. »
Qu'avez-vous appris de vos reportages de fond sur les équipes médicales en Belgique ?
« La Belgique est un très petit pays, mais nous avons des déserts médicaux : des zones rouges où l'accès à un médecin prend plus de 10 minutes. Des hélicoptères aident les équipes médicales à accéder à ces zones. Pendant dix ans, j'ai suivi une de ces équipes. Cela m'a beaucoup aidé de savoir me tenir à une saine distance lorsqu'il s'agit de couvrir un sujet difficile. Parfois, nous entrions dans une maison où quelqu'un était en train de mourir sur le canapé. Il est important de savoir jusqu'où vous pouvez aller pour prendre une photo. »
Comment votre style se reflète-t-il dans les objectifs que vous choisissez d'utiliser ?
« Je préfère travailler avec des objectifs à focale fixe tels que le Canon RF 35mm F1.8 MACRO IS STM, car ils obligent à se déplacer. Lorsque vous essayez d'immortaliser des moments intimes, il est vraiment délicat d'arriver avec un gros appareil photo. Je préfère me déplacer et me mettre à genoux ou sauter sur un mur pour trouver le bon angle. En tant que photojournaliste professionnel, il faut être équipé en objectifs zoom car, lorsque vous êtes en mission, vous ne savez pas à quelles situations vous serez confronté et il est souvent nécessaire de pouvoir gérer tous types de prises de vue, mais je préfère les objectifs à focale fixe. »
Quelles sont les principales qualités requises pour faire carrière dans le photojournalisme ?
« Il faut avoir confiance dans l'histoire que l'on documente. Vous devez faire preuve d'empathie, car vous entrez en contact avec des personnes que vous ne connaissez pas et si vous arrivez avec une mauvaise approche, ça ne marchera pas. Le meilleur conseil est donc de faire preuve d'humilité. Et d'honnêteté. Si vous n'êtes pas honnête dans la manière dont vous racontez l'histoire ou avez une idée malhonnête en tête et si vous mentez aux gens, ils le sauront un jour. Négocier des accès est parfois la partie la plus difficile de notre travail. Je dis aux étudiants que si la porte est fermée, il faut entrer par la fenêtre. »
Ce que je sais
Valentin Bianchi
« Si vous voulez devenir photojournaliste juste pour être célèbre, vous n'êtes pas honnête avec les gens. Si vous voulez faire ce travail pour devenir célèbre, arrêtez immédiatement. Je comprends quand les gens me disent "je ne vous connais pas". En revanche, s'ils connaissent une de mes photos, c'est plus intéressant, car cela signifie que mon travail est remarqué. C'est le plus beau compliment que l'on puisse me faire. »
Instagram : @valentinbianchi
Site Internet : bianchivalentin.com
Visura : visura.co/valentinbianchi
Équipement de Valentin Bianchi
Kit utilisé par la plupart des photographes professionnels
Appareils
Canon EOS R3
Figez des sujets en mouvement à 1/64.000 s, réalisez des prises de vue en continu jusqu'à 30 im./s et suivez les sujets pendant la prise de vue grâce à l'autofocus Eye Control. « C'est vraiment impressionnant », s'enthousiasme Valentin. « L'autofocus suit votre œil et l'appareil photo est vraiment performant en basse lumière. »
Canon EOS R5
Un appareil photo hybride plein format professionnel emblématique offrant des photos haute définition et des vidéos 8K. « La monture RF est tellement plus efficace », déclare Valentin. « Même pour les jeunes photographes, il est facile d'apprendre à photographier avec cet appareil photo. »
Canon EOS R6 Mark II
Capturez des moments éphémères à la vitesse maximale de 40 im./s avec une qualité d'image sensationnelle, même dans une obscurité quasi totale. L'autofocus basé sur l'IA se verrouille sur les sujets en mouvement rapide, où qu'ils se trouvent dans le cadre.
Objectifs
Canon RF 35mm F1.8 MACRO IS STM
Un objectif grand angle qui saisit chaque détail avec une netteté époustouflante, même à des vitesses d'obturation lentes : voilà l'objectif préféré de Valentin. « À mon avis, avec le 35mm, on peut absolument tout faire », dit-il.
Canon RF 24-70mm F2.8L IS USM
Rapide et précis : c'est le zoom standard hybride idéal pour les professionnels. « Lorsque vous êtes en mission et que vous ne savez pas dans quelles conditions vous allez travailler, ce zoom vous permet de capturer des images de qualité en toute simplicité », explique Valentin.
Canon RF 50mm F1.2L USM
L'objectif 50mm est un incontournable qui offre des performances optiques d'un nouveau genre pour la photographie plein format. « C'est un objectif formidable », s'enthousiasme Valentin. « Je l'utilise pour réaliser des portraits en gardant le contexte et pour changer de point de vue. »
Canon RF 70-200mm F2.8L IS USM
Ce téléobjectif zoom f/2.8 hautes performances offre une qualité d'image exceptionnelle dans un boîtier compact. « L'ouverture constante est un atout indéniable dans des conditions d'éclairage difficiles », explique Valentin. « Sa netteté ainsi que sa stabilisation sont remarquables. »
Accessoires
Bague d'adaptation monture Canon EF-EOS R
Cette bague d'adaptation monture permet à Valentin de garder les mêmes niveaux de performance et de fonctionnalité lorsqu'il utilise un objectif EF ou EF-S avec ses appareils photo issus du système EOS R.
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