Selon Paolo, travailler sur des projets à long terme requiert une bonne planification, qu'il s'agisse de mener des recherches locales ou d'organiser tout l'équipement dont il aura besoin pour son travail. C'est un investissement important en termes de temps, d'efforts et d'argent, et Paolo choisit toujours soigneusement ses projets. Une histoire potentielle commence souvent par un détail qui suscite son intérêt, au cours d'une mission ou dans les actualités. Paolo consacre ensuite du temps à effectuer des recherches plus approfondies sur l'événement et le lieu en question. Si, après ce travail, il perçoit toujours le potentiel de raconter une histoire, il s'engage à s'y consacrer dans le cadre d'un projet à long terme.
Paolo explique que les deux difficultés majeures auxquelles il est confronté dans son travail sont d'une part de raconter une histoire sans se laisser influencer par des facteurs externes, d'autre part de dépasser la phase de doute qu'il rencontre dans tous ses projets à long terme. Dans ces situations, Paolo essaie de se souvenir des raisons pour lesquelles il s'est lancé dans le projet. De même, il doit savoir reconnaître les signaux qui montrent qu'un projet doit s'arrêter.
Paolo a reçu de nombreuses récompenses au fil de sa carrière, notamment des prix World Press Photo en 2001, 2009 et 2015. Son projet Peshawar a remporté le prix Best Portfolio de Canon en 2001. Ses photographies figurent également dans les collections du V&A Museum à Londres, de la Bibliothèque Nationale de France et de l'Istituto Centrale per la Grafica à Rome.
Né à Turin, en Italie, Paolo vit désormais à Paris et Barcelone et est membre de l'Agence VU.