Un équilibre lumineux délicat
Christian prend des notes sur l'éclairage dont il a besoin pour obtenir le rendu qu'il souhaite pour chaque photo et admet que cela peut parfois prendre beaucoup de temps, même en attirant les chauves-souris avec de la nourriture. Cependant, lorsqu'une chauve-souris est bien placée, il peut rapidement ajuster chacun des cinq flashs Canon Speedlite 430EX III-RT à l'aide du transmetteur Speedlite Canon ST-E3-RT. Ce transmetteur lui permet surtout d'éviter de se déplacer pour ne pas effrayer la chauve-souris. Il ajuste les réglages de puissance par paliers d'1/3 pour chaque flash, individuellement, à l'aide du transmetteur RF intégré fixé à la griffe porte-accessoires de l'appareil photo.
« Je commence par le flash d'en haut », explique Christian. « Une fois qu'il est bien réglé, je passe aux deux flashs à l'avant. L'un est placé à environ un mètre au-dessus et l'autre à un mètre en dessous du sujet, à un angle de 45°. Ils éclairent les ailes par-dessous et la tête par-dessus. Les deux derniers flashs sont placés à l'arrière, en dessous des chauves-souris, pour obtenir un contour net et bien distinguer les chauves-souris de l'arrière-plan. »
Les scientifiques utilisent une cage de vol, un grand espace entouré d'un filet, pour éviter que la chauve-souris ne s'enfuie. Le bien-être de l'animal est essentiel. « Il est important que les photographies obtenues soient authentiques, d'un point de vue scientifique, mais aussi moral », affirme Christian.
Si les photographies doivent comporter un insecte, l'équipe en cherche un déjà mort. Mais lorsque Christian veut photographier une chauve-souris pollinisatrice, il doit d'abord trouver la bonne fleur, ce qui peut prendre du temps. « Une fois, pour prendre des photos de chauves-souris nectarivores, j'avais besoin de fleurs de lianes pollinisées par les chauves-souris. Il m'a fallu environ une semaine pour trouver des fleurs matures adaptées dans la forêt », se souvient-il.