Quand je découvre une belle histoire, je ressens une forte émotion », raconte Jérôme Gence, photographe documentaire et ambassadeur Canon. « Lorsque je ressens cela, au fond de moi je sais que c'est quelque chose que je veux exprimer à travers mes images. »
Jérôme ressent cette émotion viscérale lorsqu'il travaille sur des histoires qui parlent de l'impact d'Internet et des nouvelles technologies dans la vie des gens. Son enthousiasme et son dévouement ont été récompensés. Au cours des quatre dernières années, les photographies de Jérôme ont été publiées par des périodiques tels que Le Figaro, Stern, Le Monde et par le site du National Geographic. En 2020, il a remporté le prix Pierre & Alexandra Boulat pour son travail documentaire à la portée sociale.
Jérôme Gence
Né en 1984, Jérôme explique que sa curiosité envers le monde qui l'entoure lui vient de son enfance passée sur l'île de La Réunion, un département d'outre-mer français situé dans l'océan Indien. « C'est une île magnifique. Y habiter a vraiment attisé ma curiosité car j'imaginais toujours ce qui pouvait se trouver au-delà de l'océan », se souvient le photographe. « J'avais très envie de partir à l'étranger pour découvrir et explorer des choses que je ne connaissais pas. »
Après avoir fini l'école, Jérôme a déménagé en France suivre un master de commerce dans une université parisienne. Il a ensuite commencé à travailler comme data analyst, un métier qu'il exerce toujours aujourd'hui pour des entreprises internationales.
Localisation : Paris, France et Taipei, Taiwan
Domaine de spécialité : documentaire
Kit préféré :
Canon EOS 5D Mark IV
Canon EF 24-70mm f/2.8L II USM
La vie de Jérôme a cependant pris un tournant en 2013. Inspiré par un documentaire de la BBC sur la ville indienne de Darjeeling dans le Bengale-Occidental, Jérôme a entrepris un voyage par la route entre Paris et l'Himalaya, qui l'a amené à traverser de nombreux pays. Il a emporté avec lui un EOS 5D Mark II (aujourd'hui remplacé par le Canon EOS 5D Mark IV) pour documenter son voyage.
En 2016, les images de son voyage ont ensuite été exposées au sein de l'Atelier Yann Arthus-Bertrand, une galerie d'art située à Paris. Jérôme a également rencontré le photographe français Éric Valli qui lui a conseillé de trouver sa propre spécialité et de la développer à travers ses histoires documentaires.
Décidé à suivre ce conseil, il a choisi un sujet qu'il connaissait déjà très bien. « De par mon travail de data analyst, j'ai observé comment Internet transforme la société et la façon dont les entreprises peuvent rendre les gens dépendants aux services qu'elles fournissent », explique Jérôme. « Je me suis rendu compte qu'aucun photographe ne s'était encore consacré à ce sujet. Il y a pourtant beaucoup à en dire. J'ai commencé à rechercher des histoires dans cette direction, puis j'ai découvert que la photographie me permettait d'expliquer ce qu'il y a derrière ces nouvelles technologies. »
Depuis lors, Jérôme a réalisé des projets au long cours sur une variété de sujets liés à Internet, dont la plupart en Asie. L'un d'eux s'intitule « Livestreamers : Geishas of the Internet » (Streameuses : les geishas d'Internet). Cette série aborde la vie des jeunes femmes qui se filment en direct sur Internet. Un autre de ses projets s'intitule « Virtual Singers : I Love a Hologram » (Chanteuses virtuelles : je suis amoureux d'un hologramme). À travers ce projet, Jérôme analyse le phénomène des divas japonaises créées par les ordinateurs telles que Hatsune Miku.
Telework, le projet sur lequel Jérôme travaille actuellement, explore comment nos vies sont transformées par le télétravail et ce que cela signifie pour les individus et la société dans son ensemble. Pour réaliser ce projet, il a récemment commencé à utiliser le Canon EOS R5. « Les caractéristiques techniques de cet appareil photo sont incroyables, il est génial », s'enthousiasme-t-il. « C'est un super outil. »
Aujourd'hui, le travail de Jérôme est toujours motivé par la curiosité qu'il a développée lorsqu'il était enfant. « Je n'ai pas encore trouvé les réponses à toutes mes questions », confie-t-il. « Je pense que je raconte des histoires parce que j'essaie toujours de trouver des explications pour moi-même, tout en présentant des sujets qui sont importants pour les autres. »
Vous n'avez pas étudié la photographie à l'école ou à l'université. Comment avez-vous appris la photographie par vous-même ?
« J'adorais lire des magazines et des livres sur la photographie. J'ai beaucoup appris d'eux. Lorsque j'ai acheté mon Canon EOS 5D Mark II, j'ai lu le manuel. C'est comme ça que j'ai appris tout ce qu'il me fallait pour prendre des photos. Pour moi, la photographie ne dépend pas du mode d'exposition que l'on choisit, mais de ce que l'on veut montrer. C'est ce qui compte le plus. »
Comment arrivez-vous à convaincre les gens de se faire photographier ?
« Je me présente simplement et je présente les gens avec qui je travaille. Ensuite, j'explique les raisons pour lesquelles nous aimerions en savoir plus sur eux. Je leur montre aussi mes travaux précédents. Il est très important d'expliquer son projet et de répondre à leurs questions. Tout est une question de confiance. Les gens sont touchés de savoir que vous êtes prêt à consacrer des mois à couvrir une partie de leur histoire. »
Rencontrez-vous souvent vos sujets ?
« J'aime rencontrer mes sujets plusieurs fois. Je deviens peu à peu fasciné par les gens que je photographie. Je pourrais voyager des milliers de kilomètres juste pour documenter quelque chose qui se passe dans leurs vies. J'aime les suivre et tout découvrir sur eux. J'ai peut-être un appareil photo avec moi à tout moment, mais ça ne veut pas dire que je l'utilise tout le temps. On apprend à reconnaître quand c'est le bon moment de l'utiliser, et quand ça ne l'est pas. »
Qu'est-ce qui vous plaît dans la réalisation de projets à long terme ?
« Pour moi, les projets au long cours sont une quête pour comprendre tout ce que je fuis : un monde hyper-connecté, animé par les réseaux sociaux et l'immédiateté, où tout tend à s'uniformiser. Lorsque je raconte ces histoires, je m'isole de mon propre monde afin de vraiment creuser le sujet et en couvrir tous les aspects. C'est très important pour moi de m'assurer que mes photos et l'histoire reflètent autant que possible la vie des gens que je photographie. »
Ce que je sais
Jérôme Gence
« Les éditeurs reçoivent souvent des histoires documentaires sur le même sujet. Ainsi, si vous voulez travailler pour être publié, il est important de choisir des thèmes originaux à photographier. Cependant, tout ne dépend pas du thème que vous choisissez, mais de la manière dont vous le photographiez. Il faut envisager de nouveaux angles, de nouvelles perspectives, de nouvelles façons de raconter des histoires. »
Site Web : www.jeromegence.com
L'équipement de Jérôme Gence
Kit utilisé par la plupart des photographes professionnels
Appareils photo
Canon EOS 5D Mark IV
Un appareil photo polyvalent très bien conçu et très abouti qui capture toutes les nuances, chaque couleur et tous les détails. Jérôme explique : « Le modèle EOS 5D Mark II a été mon premier appareil photo professionnel. Je l'ai utilisé pendant mon voyage dans l'Himalaya et il a changé ma vie. Je suis passé au Mark IV car sa cadence d'enregistrement des images est bien meilleure. La performance ISO élevée a été améliorée, ce qui est aussi un avantage lorsque je travaille en extérieur, car je n'utilise jamais de lumière artificielle. En revanche, j'utilise toujours le Mark II comme appareil photo de secours. »
Canon PowerShot G5 X Mark II
La dernière version de l'appareil photo que Jérôme utilise est un appareil photo compact haut de gamme doté d'un zoom 5x de grande qualité pour de superbes résultats, quoi que vous photographiiez. « Je m'assure de toujours avoir le Canon PowerShot G5 X avec moi. C'est le modèle que j'utilise pour photographier ce dont je veux me rappeler quand je voyage. Sa taille compacte et ses super caractéristiques en font l'appareil photo parfait pour photographier les gens », affirme Jérôme.
Objectifs
Canon EF 24-70mm f/2.8L II USM
Zoom standard de qualité professionnelle offrant une qualité d'image exceptionnelle et une ouverture rapide de f/2.8 sur toute la plage focale. « C'est un objectif exceptionnel. Selon moi, c'est le meilleur objectif pour raconter une histoire car je peux rester près des gens quand je les photographie », explique Jérôme.
Canon EF 16-35mm f/2.8L III USM
L'objectif qui remplace celui que Jérôme privilégie est un objectif zoom ultra grand angle haut de gamme qui offre une ouverture maximale constante de f/2,8, afin de garantir la meilleure qualité d'image possible, même en basse lumière. « J'utilise l'objectif Canon EF 16-35mm f/2.8L II USM quand je photographie chez les gens en Asie, parce que les pièces sont souvent petites », précise Jérôme. Il me permet aussi de capturer beaucoup de détails dans une seule image. »
Canon EF 70-300mm f/4-5.6 IS II USM
La dernière version de l'objectif que Jérôme utilise est un zoom de haute qualité doté d'un affichage d'objectif innovant et d'un moteur Nano USM. « J'aime beaucoup le Canon EF 70-300mm f/4-5.6 IS USM. Je l'utilisais beaucoup lorsque je voyageais dans l'Himalaya. C'est un super zoom multifonction dans un format compact », affirme Jérôme.
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