Canon EOS-1D X Mark II
L'emblématique reflex professionnel de Canon, doté d'un capteur plein format 20,2 MP, d'un système autofocus à 61 collimateurs, d'une capacité de prise de vue de 14 im./s et d'une sensibilité ISO allant jusqu'à 409.600.
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Le photographe sportif Dave Rogers a couvert son premier tournoi de rugby en Afrique du Sud en 1980. Beaucoup de choses ont évolué depuis, pas seulement en matière de technologies. À l'époque, il se précipitait après les matchs pour développer ses propres films dans la baignoire de sa chambre d'hôtel plongée dans le noir.
« Je les imprimais sur un agrandisseur et les emmenais à la poste, d'où elles étaient envoyées depuis une machine de l'envergure d'une voiture vers le bureau Cable & Wireless de Londres, » se souvient le photographe britannique pour l'agence Getty Images. « Mon patron de l'époque faisait le tour de la ville pour déposer les impressions dans tous les bureaux des journaux de Fleet Street. »
Après avoir travaillé plus de 40 ans comme photographe sportif spécialisé dans le rugby, la passion de Dave pour les matchs n'a fait que croître. « Il faut pouvoir se consacrer corps et âme à son métier, car c'est un travail vraiment antisocial, » explique-t-il. « Chaque match est différent. J'aime devoir improviser. » Nous l'avons rejoint juste après sa couverture du match opposant l'Angleterre aux Tonga lors de la Coupe du monde de rugby 2019™, pour découvrir à quoi ressemble une journée type d'un photographe sportif…
8 h : « Je me lève et prends mon petit-déjeuner avec quelques amis journalistes à mon hôtel. J'ai préparé mon équipement la veille au soir, rechargé les batteries et autre, afin d'être prêt le lendemain matin. Lorsque j'ai commencé ma carrière de photographe, un de mes amis qui travaillait pour le Sunday Express, Barry Newcombe, m'a donné deux conseils. Conseil numéro un : toujours descendre déjeuner, car tu n'avaleras certainement rien d'autre de la journée, et c'est un bon moyen de prendre la température. Conseil numéro deux : toujours préparer son équipement la veille au soir. J'ai toujours suivi ces deux conseils depuis. »
12 h 30 : « Le coup d'envoi ne se fait qu'en soirée, alors je fais le touriste, visite la Tour de télévision de Sapporo et prends quelques photos. Ensuite, je bois un café avant de retourner à l'hôtel pour récupérer mon matériel. Mon équipement est constitué de trois boîtiers Canon EOS-1D X Mark II. Mais j'ai aussi un équipement de secours en cas de besoin, ainsi qu'un boîtier différent pour chacun de mes objectifs, un Canon EF 400mm f/2.8L IS III USM, un Canon EF 70-200mm f/2.8L IS III USM et un Canon EF 16-35mm f/2.8L III USM. Tout va si vite qu'il n'est pas possible de changer d'objectif.
« Durant la majeure partie du match, j'utilise le 400mm, la plupart du temps avec un multiplicateur 1.4x pour l'allonger davantage. J'utilise l'objectif 70-200mm pour la ligne d'en-but, et je réserve le zoom aux photos générales du stade. Si les joueurs s'emballent et exultent juste devant moi, j'ai un grand angle de 16-35mm. »
14 h 30 : « Je quitte l'hôtel pour prendre le train à la gare principale de Sapporo en direction du Dôme de Sapporo. Je préfère arriver en avance, environ quatre heures avant le coup d'envoi. Le trajet en train prend environ 25 minutes. Pendant ce temps, j'essaie de comprendre comment rejoindre le stade. Je découvre alors que tout est bien organisé. Le stade n'est qu'à 300-400 mètres de la gare. Mais j'aime bien me préparer. »
15 h 00 : « J'arrive au stade et je passe le contrôle de sécurité. Cette étape est plutôt rapide, car il n'y a pas grand monde et je suis en avance. Je récupère mon billet pour le match en tant que photographe, ce qui me donne accès au terrain. J'ai un pass pro qui me permet d'accéder à toutes les zones. Ensuite, je teste toutes les connexions ; il y a des câbles Ethernet partout dans la salle des photographes et sur le terrain, afin de pouvoir envoyer instantanément les photos au bureau. »
17 h : « Je fais partie des photographes officiels de la RFU (Fédération anglaise de rugby) et je suis également photographe officiel du World Rugby™ ; je dois donc prendre quelques photos du vestiaire avant l'arrivée de l'équipe d'Angleterre, 90 minutes avant le coup d'envoi. Il faut faire attention à ce que l'on montre, car les plans d'équipe sont affichés au mur. Je prends les t-shirts accrochés, les programmes, les bouteilles d'eau, ce genre de choses. Les équipes les utilisent pour leur site Web.
« Lorsque je m'y rends, il n'y a que l'intendant qui pose les maillots, ainsi que tous les physiothérapeutes. La musique résonne dans le vestiaire ; ils savent ce que les joueurs aiment écouter en arrivant. Cette fois-ci, il s'agit de classiques des années 1980 de John Farnham. Il était très apprécié à l'époque, je connais donc tous les titres. La plupart du temps, ils passent des musiques modernes, comme du rap. Mais là, je ne maîtrise plus. »
17 h 50 : « Je prends des photos des équipes alors qu'elles quittent leurs entraîneurs pour se rendre dans le vestiaire. Il faut faire preuve d'un peu de créativité, par exemple en montrant le logo de la Coupe du monde de rugby 2019™ en arrière-plan. On ne peut pas utiliser le flash, il faut donc travailler avec les conditions de luminosité ambiantes. Par chance, il y a la lumière d'un téléviseur. J'utilise mon Canon EF 16-35mm f/2.8L III USM pour capturer toute la ligne de joueurs et immortaliser l'atmosphère dans les clichés, car le public n'en voit rien. L'objectif 16-35mm est très efficace dans les environnements mal éclairés, ce qui est toujours le cas dans les stades. Cependant, il faut veiller à ne pas avoir un angle trop large pour ne pas distordre les corps des sujets. »
18 h : « Je me rends dans la salle des photographes pour transmettre ces photos au bureau Getty Images de Londres. Ils les éditent, ajoutent une légende et les envoient. Nous envoyons tout directement depuis l'appareil photo vers un dossier Dropbox. Je n'ai pas de brief, car je sais exactement ce qu'ils recherchent ; je sélectionne donc les photos à envoyer, par exemple un essai, une bonne attaque ou une photo de l'entraîneur en chef de l'Angleterre, Eddie Jones. Nous communiquons continuellement via WhatsApp sur nos téléphones. Je leur indique les photos qui arrivent afin qu'ils se tiennent prêts. »
18 h 30 : « Nous sommes autorisés à nous rendre sur le terrain 50 minutes avant le coup d'envoi pour prendre des photos de l'échauffement, des fans et autre. Ensuite, j'envoie quelques photos test à Londres, et ils me confirment leur réception par SMS. Nous savons 45 minutes avant le coup d'envoi de quel côté chaque équipe va commencer le match, afin de savoir où nous placer. Une équipe représente l'agence Getty. Trois photographes portent des dossards bleus indiquant qu'ils sont 'statiques'. Moi, je porte un dossard marron indiquant que je suis 'itinérant'. »
19 h : « C'est le moment de faire des photos des équipes qui sortent. Un caméraman de télévision se trouve sur mon chemin, mais par chance, je réussis à capturer ce que je veux ! Le stade est assez impressionnant. Nous sommes environ six à porter des dossards itinérants de différentes agences. Le terrain se trouve à environ 4 mètres au-dessus du sol ; je pense qu'il est utilisé pour les matchs de baseball. Il est entièrement clos. Cependant, l'herbe se trouve sur des rouleaux coulissants qui sont sortis, afin que celle-ci pousse à la lumière du soleil, puis qui retournent sous le toit du stade en cas de besoin. Cela signifie que la météo n'est pas un problème et c'est une bonne chose, car il pleut souvent à Sapporo. La lumière est quelque peu éblouissante, car les projecteurs sont bas, mais comme je suis venu la veille pour la session d'entraînement, je sais à quoi m'attendre. Les conditions de travail sur les terrains de rugby au Royaume-Uni sont bien plus difficiles ; les projecteurs ressemblent à des vers luisants par rapport à ceux-là. »
19 h 15 : « Coup d'envoi. Je suis totalement concentré sur la couverture du match. Il s'agit d'un jeu difficile, avec des plaquages impressionnants. J'ai été chanceux de pouvoir capturer les quatre essais marqués par l'Angleterre ; ce n'est pas toujours le cas. »
19 h 35 : « Le joueur anglais Billy Vunipola est sonné par un plaquage absolument parfait. C'était un moment incroyable, je n'ai jamais vu cela auparavant ; en temps normal, c'est lui qui plaque les autres joueurs. Son père jouait pour les Tonga contre l'Angleterre lors de la Coupe du monde™ de 1999. On recherche toujours des incidents de ce genre. J'ai capturé une séquence de quatre images que j'ai envoyée directement au Royaume-Uni. »
19 h 55 : « Lorsque Manu Tuilagi marque son second essai, je capture une très belle image de lui laissant éclater sa joie. Celle-ci paraîtra plus tard dans les deux quotidiens britanniques The Times et The Telegraph. Il a déjà marqué un essai juste devant moi, mais le second est plus intéressant, car on le voit courir droit vers moi. Sur l'arrière-plan noir, son t-shirt blanc ressort vraiment bien.
« Ce type de photo permet de communiquer l'émotion du moment. Un autre photographe me bouchait presque entièrement la vue. Dans ce métier, il faut parfois compter sur la chance ; soit on voit ce qu'il se passe, soit on rate une occasion. Lorsque l'on reste bloqué un certain temps, il peut être très difficile de capturer à temps LA photo à envoyer à Londres. Je connais les autres photographes d'agence, j'ai toujours entretenu avec eux une rivalité amicale. Personne ne veut être désavantagé ! »
21 h 08 : « Luke Cowan-Dickie réussit une percée et marque. L'Angleterre a raté sa chance à quelques occasions, j'ai cru qu'elle ne réussirait pas à marquer son quatrième essai. Grâce à cet essai, l'équipe a obtenu son point de bonus, sachant qu'il faut obtenir le plus de points possible pour se qualifier pour la prochaine étape de la compétition. On pouvait lire le soulagement sur leurs visages. »
21 h 25 : « Après le match, je prends quelques photos des équipes qui se serrent la main, font un tour d'honneur et saluent les spectateurs. Lorsque les clichés les plus urgents ont été envoyés au bureau, je me rends dans la salle des photographes pour éditer une seconde fois les photos et les renvoyer. Je télécharge mes cartes mémoire sur mon ordinateur portable, passe tout en revue et fais une sélection des clichés à envoyer. »
22 h 45 : « Je quitte le stade avec mes collègues de chez Getty. Nous ne sommes pas certains de pouvoir prendre le train à temps et notre épuisement est tel que nous décidons de prendre un taxi. Je n'ai pas vraiment mangé depuis le petit-déjeuner. Nous recevons des chèques-repas, mais je ne pense pas à manger pendant le match, car je suis trop concentré sur mon travail. J'ai simplement mangé un peu de chocolat et une banane. »
23 h 30 : « Je rentre à l'hôtel juste à temps pour voir les 10 dernières minutes du match de mon équipe de foot à la télévision : les Wolverhampton Wanderers. Je le regarde sur mon téléphone pendant que j'édite mes photos et que je prépare mon sac. Demain, je couvre une autre rencontre dans la ville de Kobe. »
2 h 00 : « Je me couche. Si vous avez capturé de bons clichés du match, vous vous endormez avec le cerveau en ébullition. Dans le cas contraire, vous passez la nuit à vous en vouloir, en vous demandant pourquoi vous n'avez pas fait ceci ou cela. Ça m'arrive encore malgré mes années d'expérience, même si l'on cherche toujours à faire du bon travail. »
Rédigé par
• Canon est un sponsor officiel de la Coupe du monde de rugby 2019™ qui se déroulera au Japon du 20 septembre au 2 novembre. Dave Rogers, photographe sportif chez Getty Images, sera photographe officiel de l'événement.
• TM © Rugby World Cup Limited 2015. Tous droits réservés.
L'équipement utilisé par la plupart des photographes sportifs professionnels
L'emblématique reflex professionnel de Canon, doté d'un capteur plein format 20,2 MP, d'un système autofocus à 61 collimateurs, d'une capacité de prise de vue de 14 im./s et d'une sensibilité ISO allant jusqu'à 409.600.
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