L'appellation « Reine des écureuils » est un titre auquel peu de gens peuvent prétendre. Il faut en effet des années d'amour et de respect pour ces adorables créatures pour pouvoir gagner leur confiance. La photographe animalière et vlogueuse Dani Connor n'a pas hésité à perfectionner son art en se plongeant dans la vie de ces animaux fascinants.
Dani est née à Warwick, au Royaume-Uni. Elle a passé son enfance dans le sud-ouest de Londres et a développé une passion pour les animaux et la photographie à l'adolescence. « Je voulais prendre de belles photos de mon chien », se souvient-elle. « Je vivais en ville et je ne voyais donc pas beaucoup d'animaux, mais ils m'ont toujours fascinée. En photographiant mon chien dans les bois, j'ai commencé à remarquer des détails dans la nature – des motifs de feuilles intéressants, des couleurs précises ou une lumière particulière –, ce qui a déplacé mon centre d'intérêt. »
LA NATURE
Dani Connor
La photographie est devenue un passe-temps sérieux et, à l'âge de 14 ans, Dani a remporté le concours Marwell Wildlife et s'est vu décerner le titre de Photographe naturaliste de l'année. « J'ai gagné un appareil photo, mais j'avais une idée bien précise de l'appareil de mes rêves. Je l'ai donc vendu pour m'offrir un Canon EOS 550D », se souvient-elle.
Inspirée par son amour des animaux, elle a étudié la zoologie à l'université d'Exeter et a travaillé à temps partiel au musée d'histoire naturelle de Londres. « J'ai toujours pensé que je me dirigerais vers des études scientifiques et j'étais sur le point de commencer un doctorat lorsque j'ai décidé de faire une pause avant d'entamer cinq années d'études difficiles. Je suis alors partie en Suède », confie-t-elle. Pendant cette période, elle prenait des photos qu'elle partageait en ligne et créait également des mini vlogs. En revanche, elle ne les partageait pas encore sur YouTube.
Domaines de spécialité : photographie animalière, protection des animaux, vlogging
Équipement de prédilection : Canon EOS R5
Canon RF 24mm F1.8 MACRO IS STM
Lorsque la pandémie de COVID-19 a éclaté, Dani n'a pas obtenu le financement souhaité pour son doctorat, ce qui s'est avéré être un mal pour un bien. En effet, pendant son séjour en Suède en 2020, l'une de ses publications sur Twitter sur une famille de jeunes écureuils roux orphelins est devenue virale. « Tout est parti de là », précise-t-elle. « Je me suis dit : 'J'ai un public maintenant, j'ai les outils, autant essayer d'aller plus loin et voir si je peux en faire un travail à plein temps'. Voilà comment j'en suis arrivée là. »
Dani a développé ses compétences en Suède, passant de la photographie au vlogging. Aujourd'hui, elle compte 126.000 abonnés sur Instagram et 123.000 sur YouTube. Qu'est-ce que son public aime voir ? Des écureuils roux, l'animal préféré de Dani.
C'est la façon dont Dani raconte leurs histoires qui la distingue des autres. « Les gens étaient intéressés par la manière dont j'organisais les prises de vue et par le fait que je donne un nom aux écureuils », précise-t-elle. « Les écureuils roux sont omniprésents en Suède et ils sont tout à fait accessibles, car la communauté de mon village les nourrit depuis 100 ans. Les écureuils viennent chercher de la nourriture au village quand il fait froid, alors j'ai commencé à m'intéresser à eux, en allant dans la forêt et en installant des pièges photographiques. J'ai été étonnée de voir à quel point ils étaient faciles à photographier. »
L'approche esthétique de Dani s'efforce de transmettre un message porteur d'espoir. « La protection des espèces menacées n'est pas un sujet que je souhaite aborder sous un angle pessimiste », indique-t-elle. « J'essaie toujours de partager des messages d'espoir. Je pense que si les gens sont optimistes quant aux actions visant à préserver la nature, cela peut vraiment les inciter à agir dans le bon sens. Plutôt que de simplement dire : 'X % des animaux de cette espèce on disparu et nous ne pouvons rien faire', j'essaie toujours de terminer sur une note positive, pour que les gens ne perdent pas espoir. »
Même si travailler à son compte à temps plein n'est pas la solution de facilité et que « chaque semaine est difficile », Dani est satisfaite de ce qu'elle a accompli jusqu'à présent. Elle compte bien continuer à sensibiliser les gens, à passer du temps avec les animaux qu'elle chérit le plus et à faire bouger les choses.
Comment avez-vous appelé les écureuils ?
« Baby Pear, parce que celui-ci aimait manger des poires. Il y avait aussi un écureuil assez particulier que j'ai appelé Ghost. C'était une femelle. Elle était très à l'aise avec moi, et très calme, mais elle pouvait surgir soudainement de nulle part. J'ai réalisé plus tard qu'elle avait creusé des tunnels sous la neige et que c'est de là qu'elle sortait. C'était déroutant ! D'autres écureuils émettaient un cri pour me prévenir : 'Je sais que tu es là, mais ne t'approche pas !', mais Ghost ne l'a jamais fait. Elle était très froide, très silencieuse comme un fantôme. »
À quoi ressemble une journée sur le terrain ?
« Cela dépend de l'espèce de l'animal et de l'endroit où je me rends. S'il s'agit d'un site accessible et que je connais les animaux, je dois me préparer aux conditions ou à une longue journée. Je dois m'occuper de la logistique, par exemple trouver un moyen pour me rendre sur une île. S'il s'agit de retrouver un animal au cœur d'une forêt, je dois rechercher des traces, telles que des excréments, des empreintes ou des poils. Lorsque je sais à peu près où se trouve l'animal, j'installe une caméra de surveillance. Il s'agit d'un système tout-en-un comprenant une caméra, un capteur et une lumière infrarouge. Parfois, cela peut prendre des mois avant de trouver quelque chose. Comprendre l'écologie, l'habitat et le comportement de l'animal facilite les choses. »
Quel est votre processus de post-production pour les photos ?
« Je suis très exigeante : je supprime environ 95 % des photos que je prends. Les photographes animaliers prennent des milliers de photos. Par conséquent, même en étant aussi intransigeant sur la qualité, il vous reste quand même des centaines de clichés. À ce stade, j'attribue une évaluation de cinq étoiles à mes meilleures photos. Ensuite, j'effectue quelques retouches de base, par exemple en accentuant les zones sombres et en augmentant la luminosité. Je peux passer des heures sur une image pour qu'elle soit parfaite. Je retouche mes photos pour les publier sur deux médias : YouTube et Instagram. Je commence par un montage 16x9 pour YouTube. Cela correspond au format Letterbox que j'aime beaucoup, puis je passe au format Portrait pour Instagram. Cela prend un certain temps ! »
Et combien de temps vous faut-il pour monter une vidéo ?
« Cinq ou six jours environ. Cela requiert beaucoup de travail : organiser les séquences, puis créer un scénario comprenant des vlogs et des voix off. La concurrence est rude sur YouTube. Les gens regardent les 45 premières secondes d'une vidéo et si elle ne leur convient pas, ils passent à la suivante. La première minute est donc cruciale et c'est là que j'insère souvent les meilleurs clips. J'essaie également de soigner la narration afin de captiver le public. Ce n'est pas toujours simple lorsque la nature est calme et que l'action évolue lentement. »
Quelle est votre expérience la plus mémorable avec les animaux sauvages ?
« Je n'avais pas d'appareil photo avec moi à l'époque, mais j'étais assise sur un arbre, en train de déjeuner, dans la forêt tropicale du Costa Rica. Soudain, j'ai entendu des grognements et j'ai vu le feuillage bouger, puis deux pumas mâles en sont sortis. Il s'agissait clairement d'un conflit territorial – un puma plus âgé poursuivait un plus jeune – et ils sont passés à environ cinq mètres de moi, sur ma gauche. Peut-être qu'ils ne m'ont même pas vue. C'était à la foi effrayant et fascinant. Une autre fois, nous avions placé des caméras de surveillance sur les sentiers pour surveiller la faune et nous avons alors découvert qu'un puma me suivait depuis une heure. Finalement, il ne s'est jamais montré, mais il était simplement curieux. Voilà deux souvenirs particulièrement marquants. »
Ce que je sais
Dani Connor
« Profitez de votre vlogging pour mettre en avant votre style personnel, mais n'oubliez pas de partager vos histoires. Je pense que beaucoup de personnes me suivent pour mes histoires, plutôt que pour mes photos. Il existe probablement des milliers d'excellents photographes d'écureuils qui prennent de superbes photos, mais c'est le fait que je suive certains animaux et que je partage leurs histoires qui séduit le public. Parfois, on me demande encore : 'Comment va Baby Pear ?' Je crois que chaque animal a sa propre personnalité et c'est ce que j'essaie de montrer dans mes vidéos. N'ayez pas peur d'expérimenter jusqu'à ce que vous trouviez votre propre style. Ce signe distinctif qui vous démarque des autres, développez-le pour en tirer le meilleur parti. »
Instagram : @daniconnorwild
Twitter/X : @daniconnorwild
YouTube : Dani Connor Wild
Site Web : www.daniconnorwild.com
Équipement de Dani Connor
Kit utilisé par la plupart des photographes professionnels
Appareils
Canon EOS R5
Réalisez des photos époustouflantes de 45 millions de pixels à une vitesse pouvant atteindre 20 images par seconde, ou appuyez sur un bouton pour filmer des vidéos au format RAW 8K 12 bits en utilisant toute la largeur du capteur de l'appareil photo. « Il s'agit de mon appareil photo de prédilection pour presque tous les aspects de mon travail. Je l'utilise pour sa longueur focale, le vlogging ou lorsque j'ai besoin d'installer un piège photographique », indique Dani. « Mes fonctionnalités préférées sont le suivi du sujet et la détection des yeux des animaux, ainsi que le ralenti 4K à 120 im./s et le recadrage 4K. Les possibilités sont infinies ! »
Canon EOS R
Capteur plein format de 30,3 millions de pixels offrant un niveau de détail impressionnant, des performances ISO exceptionnelles et un autofocus CMOS Dual Pixel. « J'utilise cet appareil photo pour mon travail sur YouTube et souvent pour me filmer pendant que je réalise des séquences animalières ! », précise Dani.
Objectifs
Canon RF 16mm F2.8 STM
Un objectif ultra grand-angle rapide et abordable, idéal pour le vlogging, les paysages, l'architecture, l'astrophotographie et bien plus encore. J'adore cet objectif grand-angle. Il est léger et idéal pour le vlogging à main levée », confie Dani.
Canon RF 24mm F1.8 MACRO IS STM
Cet objectif léger vous encourage à exprimer votre créativité, et grâce au stabilisateur d'image et à l'autofocus silencieux, il est idéal pour réaliser des vidéos fluides et de haute qualité. « Il s'agit de mon objectif grand-angle préféré », indique Dani. « Je l'utilise souvent pour filmer différents moments de ma vie quotidienne : lorsque je réalise des vlogs, quand je prépare ma sacoche, et occasionnellement lorsque je cuisine ou que je fais du bricolage. Le soir, je l'utilise pour réaliser des timelapses d'étoiles et d'aurores boréales. »
Canon EF 300mm f/2.8L IS II USM
Un super-téléobjectif haute performance de la série L avec 4 vitesses de stabilisation d'image, offrant une qualité d'image exceptionnelle dans un design à la fois robuste et léger. « Mon objectif le plus utilisé pour immortaliser la faune », confie Dani. « Lorsque je réalise des prises de vue d'animaux sauvages qui se déplacent rapidement dans des zones mal éclairées, je peux compter sur la rapidité de cet objectif, même à des vitesses d'obturation élevées. J'aime aussi sa flexibilité : je peux l'équiper du multiplicateur de focale 1,4x III pour me rapprocher encore plus de mes sujets. »
Accessoires
Multiplicateur de focale Canon EF 1,4x III
Permet de multiplier par 1,4 la distance focale du zoom optique ou du téléobjectif de la série L de Canon pour une précision accrue de l'autofocus et une meilleure communication entre l'appareil photo et l'objectif.
Bague d'adaptation monture Canon EF-EOS R
Cet adaptateur permet d'utiliser des objectifs EF et EF-S sur les appareils photo du système EOS R. « Cette bague d'adaptation monture est indispensable pour photographier avec des objectifs EF plus anciens », précise Dani. « Elle n'a pas d'impact sur la vitesse de l'objectif, et il s'agit donc d'un excellent outil lors de la transition vers un équipement hybride. »
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