Photographe de paysage, de voyage et commercial indépendant, mais aussi véritable globe-trotteur ayant travaillé dans de nombreux pays, Nico Schaerer compte de nombreux clients, dont les suivants : Porsche, Red Bull, National Geographic Traveller et Audi.
Né dans la campagne zurichoise, en Suisse, Nico doit son amour de la photographie à son père. « Il avait une chambre noire. Enfant, je l'y accompagnais. J'y ai appris comment prendre une photo et développer une pellicule », explique Nico.
Nico Schaerer
Nico a obtenu en 2002 son diplôme à l'École des arts et du design St. Joost à Breda, aux Pays-Bas. Les deux premières années consistaient à apprendre à photographier avec un appareil photo analogique. « À l'époque, j'avais un appareil photo Canon », dit-il.
C'est aussi à cette époque que Nico a développé son goût pour le voyage. « J'ai acheté un ancien camion de l'armée dont j'ai entièrement réaménagé l'intérieur, ce que l'on appelle aujourd'hui la "van life" », précise-t-il. « Je voulais une plateforme mobile dans laquelle je pouvais voyager, travailler et vivre. Avec, j'ai parcouru l'Afrique, l'Asie, l'Inde, entre autres, pendant plus de deux ans. »
Il a vécu dans ce camion pendant presque sept ans avant d'acheter une moto pour traverser l'Europe et d'autres pays. « J'ai expédié la moto à Buenos Aires », sourit-il. « J'ai fait le tour de l'Amérique du Sud. Toujours mon appareil photo à la main, je ne cessais de photographier ce qui m'entourait. »
Domaines de spécialisation : commercial, paysage, voyage
Kit préféré :
Canon EOS 5D Mark IV
Canon RF 85mm F1.2L USM
La vie en tant qu'indépendant n'est pas toujours simple. « Cela faisait 10 ans que j'étais parti alors, quand je suis rentré en Suisse, personne ne m'attendait. Je n'avais aucun réseau », indique Nico. « Mon appareil photo s'était cassé lors de mon voyage et mon ordinateur portable fonctionnait mal. Je ne pouvais même pas dire aux gens que j'étais photographe car je n'étais plus équipé. »
Même si son portfolio était rempli de magnifiques photos de portraits et de paysages indiens, tout le monde disait à Nico de revenir lorsqu'il aurait des références. « Je connaissais quelqu'un qui travaillait dans une grande agence publicitaire », se souvient-il. « J'y ai été invité et nous avons établi une relation. Ils m'ont demandé de faire partie d'une grande campagne européenne pour Coca-Cola. »
Même si Nico qualifie cela de « petit pari », il a suivi son instinct. Cela lui a ouvert des portes et permis de vite rebondir. « Ce n'était pas facile, mais rien ne l'est dans la vie », déclare-t-il.
Pour Nico, la photographie « consiste à composer et raconter des histoires ». Selon lui, les gens veulent toujours ranger les photographes dans des cases en fonction de leurs genres, mais il aime varier les choses. « Je trouve un peu ennuyant de faire tous les jours la même chose », explique-t-il. « J'apprécie le fait de pouvoir être suspendu à un hélicoptère dans les Alpes suisses un jour et être dans un champ de cactus à Mexico le lendemain pour photographier un chef Michelin. »
Aujourd'hui, Nico essaie de se concentrer davantage sur l'aspect créatif de la photographie. « Mes projets personnels me permettent d'exprimer ma créativité », dit-il. « Avec mon partenaire, un écrivain de récits de voyage, nous avons un site Web où nous vendons des tirages d'œuvres d'art. Il s'agit d'un espace que je souhaite développer pour moi-même, et qui me permet de revenir à mes racines et de n'être qu'un artiste. »
Quel impact l'apprentissage de la photographie sur un appareil photo analogique a-t-il sur votre flux de travail aujourd'hui ?
Aujourd'hui encore, l'approche consistant à se concentrer sur son sujet reste essentielle pour moi. Avec les appareils photo numériques, on déclenche à tout bout de champ. Mais avec une pellicule, on ne dispose que de 36 images. On doit en avoir conscience et se demander : « Cette photo est-elle vraiment nécessaire ou pas ? ». Aujourd'hui, on déclenche, on se retrouve avec des milliers d'images et on se demande laquelle on préfère. Cela m'a permis de prendre du recul.
Vous voyagez beaucoup. N'est-ce pas fatigant ?
Lorsque j'ai commencé à voyager, je n'avais pas de contraintes de temps, même si certaines journées étaient tout de même épuisantes. Mais en général, c'était vraiment sympa de faire de nouvelles rencontres et de me laisser porter. À l'époque, je travaillais beaucoup en tant que photographe et mon flux de travail allait devenir la base des valeurs auxquelles je suis encore aujourd'hui attaché.
Quelles sont les plus grandes difficultés à surmonter en tant qu'indépendant ?
La gestion du temps. Parfois, on reçoit un e-mail d'un client demandant 30 images pour le lendemain après-midi alors qu'il est déjà 17 h et qu'on a déjà une séance photo prévue le lendemain. La question est donc de savoir quand on va pouvoir le faire. Je voyage beaucoup et j'ai deux enfants. Il peut donc s'avérer difficile de tout conjuguer sans compromettre la qualité de son travail. Il est également difficile de trouver des clients qui partagent ses valeurs et sa vision car certains peuvent penser que n'importe qui peut prendre une photo. Il faut trouver quelqu'un qui partage ses idées et points de vue.
Quel conseil donneriez-vous à une personne qui souhaite se mettre à son compte en tant qu'indépendante ?
Il lui faudra faire preuve de patience et de courage. Ça ne sera pas simple. Tout est question de volonté. Elle ne doit pas se dire que ce sera facile et qu'elle va simplement découvrir le monde. Il lui faudra assumer deux casquettes : celle de chef d'entreprise et celle de photographe. Mais il ne faut en aucun cas abandonner. Certains photographes abandonnent au bout d'un an, mais ce n'est pas ainsi que ça fonctionne. Seuls ceux qui veulent vraiment réussir y parviennent.
Ce que je sais
Nico Schaerer
« Mon objectif n'a jamais été de recevoir des prix ou récompenses. Ce qui me rend heureux c'est que, chaque jour, je peux gagner de l'argent avec mon appareil photo à la main et passer une magnifique journée dans les plus beaux endroits du monde. L'important, c'est ce que je ressens dans ces moments-là, et non ce que les autres pensent de moi. La qualité ne dépend pas des approbations reçues pour votre travail, mais plutôt des réactions que vos images provoquent chez les autres. »
Instagram : @nicoschaerer
Site Web : www.nicoschaerer.com / www.nuvu.ch
Équipement de Nico Schaerer
Kit utilisé par la plupart des photographes professionnels
Appareil
Canon EOS 5D Mark IV
Cet appareil photo propose une mise au point et une mesure d'exposition avancées, vous aidant ainsi à immortaliser l'instant sur le vif, même dans des conditions d'éclairage difficiles. « J'adore cet appareil photo, il peut affronter toutes les conditions », ajoute Nico.
Objectifs
Canon RF 35mm F1.8 MACRO IS STM
Cet objectif 35 mm polyvalent de haute qualité est idéal pour la photographie de rue, de voyage et macro. « Petit mais performant, j'ai récemment découvert cet objectif et je l'utilise souvent comme macro lorsque je voyage ou dans le cadre de reportages. »
Canon RF 85mm F1.2L USM
L'objectif pour portrait incontournable pour la technologie d'imagerie nouvelle génération. « Il s'agit de mon objectif préféré », affirme Nico. « Cet objectif peut faire face à toutes les situations, notamment en basse lumière. Je l'utilise pour la photographie de portrait, de paysage et d'architecture. »
Canon RF 15-35mm F2.8L IS USM
Doté d'un stabilisateur d'image à 5 vitesses, ce zoom ultra grand angle est idéal pour les photos où un angle innovant peut faire toute la différence. « Un super grand angle », déclare Nico. « Au début, j'étais un peu sceptique car j'avais l'habitude d'utiliser des objectifs à focale fixe. Mais cet objectif m'a fait changer d'avis. »
Canon RF 70-200mm F4L IS USM
Compact, léger et doté d'un stabilisateur d'image à 5 vitesses, ce téléobjectif garantit d'excellents résultats à main levée, une distance de mise au point minimale réduite à 0,6 m et une mise au point automatique ultra-rapide. « J'ai souvent utilisé cet objectif pour la photographie sportive et de portrait, mais je m'en sers aussi pour la photographie d'architecture », indique Nico.
Canon EF 50mm f/1.2L USM
Grâce à son ouverture maximale incroyable de f/1,2, cet objectif offre des performances exceptionnelles dans des conditions de faible luminosité, permettant ainsi un contrôle créatif précis sur la mise au point et la profondeur de champ. « Il est toujours bon d'avoir cet objectif à portée de main », ajoute Nico. « C'est un objectif de pointe, très utile, notamment en basse lumière. »
Canon EF 100mm f/2.8L Macro IS USM
Cet objectif, qui fait partie de la très prisée série L de Canon, comporte un stabilisateur d'image à détection d'angle et de décentrement extrêmement efficace à des distances de mise au point rapprochées. « J'adore utiliser cet objectif, il permet de découvrir un tout nouvel univers de détails. Je l'utilise souvent pour la photographie de produits et culinaire », précise Nico.
Accessoires
Bague d'adaptation monture Canon EF-EOS R
Cet adaptateur permet d'utiliser des objectifs EF et EF-S sur les appareils photo du système EOS R.
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