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Conversation : quand le sport rencontre la faune

Martin Bissig se joint à son homologue photographe sportif Eddie Keogh et aux spécialistes de la faune Lucia Griggi et Maxime Aliaga pour évoquer les similitudes de leurs façons de travailler. Ensemble, ils discutent également de la façon dont le système EOS R de Canon les aide à repousser les limites de leurs disciplines respectives.
Un vététiste saute par-dessus une grande statue de pierre en forme de main, dominant un terrain aride et poussiéreux.

Martin Bissig, photographe et vidéaste spécialisé dans le sport, parcourt le monde pour immortaliser des scènes d'action spectaculaires dans des environnements extrêmes. Martin a adopté le système EOS R de Canon dès sa sortie. Depuis, il est passé au Canon EOS R5. « Pour moi, l'utilisation d'objectifs et d'appareils encombrants n'est pas une option dans ce type d'expédition, étant donné que je dois porter moi-même tout mon équipement », souligne Martin. Photo prise avec un Canon EOS R équipé d'un objectif Canon EF 11-24mm f/4L USM et d'une bague d'adaptation monture EF-EOS R à 11 mm, 1/800 s, f/5,6 et ISO 100. © Martin Bissig

Bien que leurs sujets puissent être sensiblement différents, entre un joueur de football en pleine accélération et un oiseau de proie descendant en piqué, les univers de la photographie sportive et de la photographie animalière présentent d'indiscutables similitudes. Ces deux domaines requièrent une certaine planification, associée à la capacité à réagir instantanément aux situations imprévisibles.

Pour discuter de la façon dont les deux genres se chevauchent, Martin Bissig, ambassadeur Canon, photographe d'actions sportives et vidéaste suisse, a récemment endossé le double rôle d'éditeur invité et d'animateur pour Shutter Stories, le podcast de Canon. À l'occasion de cette émission, il s'est entretenu avec trois collègues ambassadeurs Canon, respectivement spécialisés dans la photographie sportive et animalière. Parmi ses invités, Maxime Aliaga, photographe animalier français aidant des organisations du monde entier œuvrant pour la préservation de l'environnement ; Eddie Keogh, photographe sportif britannique possédant plus de 30 ans d'expérience dans la prise de vue d'événements riches en action ; et enfin Lucia Griggi, photographe anglo-italienne qui, après avoir commencé sa carrière en photographiant des surfeurs, est désormais spécialisée dans les régions polaires, et plus particulièrement dans la photographie sous-marine et aérienne.

Ces quatre photographes professionnels utilisent des appareils dotés du système EOS R de Canon. Maxime et Martin sont passés d'un Canon EOS R à un Canon EOS R5, Lucia a récemment effectué sa première prise de vue avec le Canon EOS R3 en Alaska, et Eddie utilise également un EOS R3.

Dans cet épisode, ils discutent des compétences nécessaires à ces deux genres, du meilleur moyen de réussir un cliché et de la manière dont le système EOS R transforme leurs processus de prise de vue.

Pour découvrir l'échange de cet épisode en intégralité, écoutez le podcast Shutter Stories de Canon :

Un cerf regarde vers l'objectif. Son museau est au centre de l'image, tandis que la mer et une île apparaissent en arrière-plan.

Qu'il s'agisse de photographier des animaux, comme ce cerf rusa, ou de couvrir de grands événements sportifs, nos quatre spécialistes s'accordent sur le fait que pour réussir une image, le photographe doit connaître son sujet. « Le premier jour, je m'efforce simplement de comprendre l'écosystème dans lequel je me trouve, ainsi que ses animaux, leurs mouvements et leurs déplacements. Ce n'est qu'après que je peux m'atteler à la création de belles images », explique Maxime Aliaga, photographe animalier. Photo prise avec un Canon EOS R5 équipé d'un objectif Canon EF 16-35mm f/4L IS USM et d'une bague d'adaptation monture EF-EOS R à 16 mm, 1/500 s, f/8 et ISO 4000. © Maxime Aliaga

Photo de deux boxeurs sur un ring, dont l'un porte un direct au visage de l'autre.

« Lorsque je couvre une rencontre sportive pour l'agence, je dois faire preuve d'une grande réactivité », explique Eddie Keogh. « Dès la fin de la prise de vue, je sélectionne les meilleures images et les envoie. Dans le viseur, je peux agrandir l'image pour obtenir une vue détaillée, ce qui me permet de choisir la meilleure image et de m'assurer de sa netteté. » Photo prise avec un Canon EOS R3 équipé d'un objectif Canon RF 70-200mm F2.8L IS USM à 70 mm, 1/2500 s, f/3,2 et ISO 2500. © Eddie Keogh / Getty Images

Martin : Commençons par définir ce que nous considérons tous comme un cliché parfait. À mon sens, une bonne photo doit raconter une expédition. C'est pourquoi j'aime les images en grand angle qui ancrent les athlètes dans leur environnement.

Lucia : Pour réussir le cliché parfait, toutes les conditions favorables doivent être réunies. La météo doit être idéale, au même titre que les conditions d'éclairage.

Eddie : C'est vrai, un bon cliché s'obtient lorsque tout s'imbrique parfaitement : la composition, le point culminant de l'action, évidemment, une grande netteté, et éventuellement des émotions fortes. Mais le plus important est de produire un effet wow chez le spectateur. Parfois, c'est difficile à expliquer, mais en regardant une image, vous la trouvez instantanément saisissante.

Logo du système EOS R Gardez le rythme.

Le meilleur. Pour vous.

Le système primé EOS R offre une approche très intuitive de la photographie et de la vidéo. Il s'adapte parfaitement à votre style pour vous aider à rester concentré sur votre sujet et sur votre art.

Maxime : Je suis d'accord avec l'idée d'un effet wow : une image qui déclenche des émotions. En tant que photographe animalier, je cherche à attirer l'attention, donc j'adore quand une photo suscite de l'intérêt ou de la curiosité.

Trois ours tentent d'attraper un poisson au vol depuis le sommet d'une cascade.

Après avoir utilisé le Canon EOS-1D X Mark III et le Canon EOS 5D Mark IV, Lucia Griggi a essayé l'EOS R3 pour la première fois pour photographier des ours à Brooks Falls, en Alaska. « J'ai dû apprendre sur le tas et ne pas hésiter à me lancer », se souvient-elle. « L'appareil a été parfaitement à la hauteur de mes attentes. » Photo prise avec un Canon EOS R3 équipé d'un objectif Canon RF 400mm F2.8L IS USM à 1/2000 s, f/6,3 et ISO 800. © Lucia Griggi

Trois ours tentent d'attraper un poisson au vol depuis le sommet d'une cascade.

« Lorsque je voyage à l'étranger, je m'intéresse également à tout ce qui entoure l'univers du VTT. J'ai à cœur de proposer aux magazines des clichés des alentours en plus des photos des vététistes. Pour moi, il est important de ne pas trop se concentrer sur l'action, et d'élargir ses perspectives », souligne Martin. Photo prise avec un Canon EOS R équipé d'un objectif Canon RF 24-105mm F4L IS USM à 80 mm, 1/800 s, f/4 et ISO 100. © Martin Bissig

Martin  : Mes clichés d'action sont rarement planifiés. J'aime la spontanéité. Vous êtes d'accord, Eddie ?

Eddie : Il y a énormément de variables à prendre en compte, y compris en amont de la prise de vue, mais toute la beauté du sport et de la faune réside dans leur caractère imprévisible. C'est l'un des aspects que j'aime le plus dans ce travail.

Martin : Pouvez-vous planifier vos prises de vue avec des animaux, Maxime et Lucia ?

Maxime : J'essaie de trouver le bon endroit et le bon moment pour augmenter mes chances de voir les animaux, mais lorsqu'il s'agit de prendre la photo, ce n'est qu'une affaire de chance.

Lucia : Au début de ma carrière, je misais sur ma capacité à me trouver au bon endroit et au bon moment, mais en passant des sports d'action et du surf aux voyages et aux expéditions d'observation de la faune, j'ai découvert que la réussite d'une photo reposait en grande partie sur une bonne planification.

Gros plan d'un tamia mangeant un saumon, avec en arrière-plan la photo floue.

Lucia ne s'attendait pas à prendre cette photo d'un tamia en Alaska. « C'était un exemple d'instant pris sur le vif », explique-t-elle. « Ce minuscule écureuil était en train de se nourrir d'un saumon lancé par les ours. C'est ainsi que j'ai obtenu ce cliché, que je n'avais pas du tout prévu. » Photo prise avec un Canon EOS R3 équipé d'un objectif Canon EF 300mm f/2.8L IS USM (désormais remplacé par le Canon EF 300mm f/2.8L IS II USM) et d'une bague d'adaptation monture EF-EOS R à 1/1600 s, f/4 et ISO 1250. © Lucia Griggi

Un joueur de hockey sur gazon portant un maillot rouge subtilise la balle à un adversaire vêtu de blanc, propulsé dans les airs la tête en bas sous l'effet du tacle.

« J'effectue la majeure partie de mon travail de manière spontanée », explique Eddie. « Tout se passe très vite. » Sur ce cliché pris lors d'un match international de hockey sur gazon masculin, le joueur du Pays de Galles Jacob Draper fait tomber son adversaire canadien Devohn Noronha Teixeira. Photo prise avec un Canon EOS R3 équipé d'un objectif Canon EF 400mm f/2.8L IS III USM et d'une bague d'adaptation monture EF-EOS R à 1/3200 s, f/3,5 et ISO 500. © Eddie Keogh / Getty Images

Martin : Lucia, avez-vous observé des similitudes ou tiré des enseignements communs entre la photographie sportive et la photographie animalière ?

Lucia : Il est essentiel de bien connaître les animaux, et il en va de même avec les surfeurs. Vous devez comprendre et anticiper les déplacements des surfeurs, leur manière de se positionner pour prendre une vague et les mouvements qu'ils effectuent pour y parvenir. Vous devez faire preuve du même esprit d'analyse avec les animaux, par exemple en observant les moindres mouvements d'un ours pour distinguer ceux qui annoncent un saut visant à attraper un saumon de ceux qui précèdent une charge, ainsi que la manière dont l'animal va se positionner pour telle ou telle action.

Martin : Vous voulez dire que du point de vue de la planification, il n'est pas si différent de photographier un ours ou un surfeur ?

Lucia : En effet, sauf que je préfère voir un surfeur courir sur la plage plutôt qu'un ours me foncer dessus ! Le style de prise de vue a ceci de similaire que dans les deux cas, un sujet approche rapidement, potentiellement avec des mouvements erratiques. Tout a changé depuis que nous disposons
du suivi de la mise au point et de la détection des yeux. Si je pouvais plonger à nouveau dans l'univers du surf avec l'EOS R3 au lieu de mon ancien équipement, je m'estimerais plus chanceuse qu'à l'époque.

Eddie : Je viens de couvrir un tournoi de tennis, et j'ai trouvé que l'EOS R3 et sa fonction de détection des visages étaient remarquables.

Gros plan d'un Dragon de Komodo cadré au centre de l'image, affichant une étendue d'eau en arrière-plan.

Maxime a utilisé le mode de fonctionnement à distance de l'application Canon Camera Connect pour prendre cette photo d'un Dragon de Komodo, le plus gros lézard du monde. « Aujourd'hui, je peux prendre des photos qu'il m'aurait été impossible d'obtenir il y a quelques années », se réjouit Maxime. « Je voudrais me rendre à nouveau sur de nombreux lieux de mes affectations passées, car je sais qu'avec l'EOS R5, je pourrais faire du meilleur travail. » Photo prise avec un Canon EOS R5 équipé d'un objectif Canon RF 14-35mm F4L IS USM à 23 mm, 1/200 s, f/16 et ISO 500. © Maxime Aliaga

Martin : J'aimerais savoir pourquoi tout le monde est passé à l'hybride. Dans mon cas, c'était surtout en raison de la taille et du poids.

Lucia : Je me suis équipée de l'EOS R3 et de l'objectif RF 400mm F2.8L IS USM [pour une expédition en Alaska], donc il semblait audacieux de mettre l'appareil à l'épreuve pour une prise de vue à haut budget. Je portais des cuissardes très inconfortables, je sentais l'adrénaline monter, je risquais à tout moment de tomber nez à nez avec un grizzly… Dans de telles circonstances, mieux vaut voyager léger. Le suivi du visage change complètement la donne. Sans les capacités de suivi du visage de l'EOS R3, j'aurais probablement raté 40 à 50 % de mes clichés. J'ai également apprécié son ergonomie, en particulier sa légèreté.

Maxime : Dès que Canon a lancé l'EOS R, j'ai su qu'il incarnait l'avenir. J'aime avoir la possibilité de voir l'image dans le viseur, car pour les prises de vue en forêt, je compose souvent avec des images sous et surexposées. C'est également le cas avec l'EOS R5, mais en encore mieux. J'ai l'impression que l'appareil est un prolongement de mon corps. Je sais instinctivement où appuyer, même dans le noir le plus complet. J'ai une confiance aveugle en cet appareil.

Eddie : L'affichage de l'exposition dans le viseur. Lorsque vous travaillez vite, et que [les joueurs] accourent entre un recoin ombragé et une zone en plein soleil, il est très appréciable de pouvoir modifier l'exposition pendant que vous les suivez. Vous voyez directement le rendu final de l'image. La fréquence d'images est d'une aide précieuse, car lorsqu'un joueur marque, au lieu de n'avoir que deux images, j'en ai au moins trois, parfois quatre. La sensibilité ISO est également devenue extraordinaire. J'entends par là que plus personne n'aura jamais à se soucier de son réglage ISO.

Photo extraite d'une vidéo d'un skieur déferlant une piste abrupte en direction de l'appareil.

Martin : Je suppose que des spécialistes de la photographie sportive et animalière tels que vous ont une prédilection pour les objectifs longs. Quels sont vos objectifs préférés ?

Lucia : Avant, j'aurais privilégié le Canon EF 300mm f/2.8L IS USM, mais aujourd'hui, je choisirais le Canon RF 400mm F2.8L IS USM les yeux fermés. Sa distance focale me correspond très bien.

Eddie : Mes objectifs favoris sont probablement le Canon EF 400mm f/2.8L IS III USM et l'EF 200mm f/2L IS USM, qui créent de superbes images avec l'ouverture maximale, tout en produisant un bel effet bokeh.

Maxime : J'adore travailler avec le Canon EF 600mm f/4L IS III USM et le Canon EF 400mm f/2.8L IS III USM, qui proposent une qualité bluffante. Mais si je ne devais conserver qu'un objectif, ce serait le Canon RF 100-500mm F4.5-7.1 L IS USM. C'est un objectif offrant une grande netteté et une excellente qualité. Il me procure une grande polyvalence.

Martin : Il est parfois difficile de faire carrière dans la photographie. Qu'est-ce qui vous motive à vous lever et à vous munir de votre appareil photo, le matin ? [En ce qui me concerne], j'aime tout simplement sortir pour prendre des photos. C'est une activité qui réunit mes passions : le sport, la photographie et le voyage. La possibilité de vivre de ses passions est un véritable privilège, et c'est ce qui me motive au quotidien.

Eddie : J'aime toujours autant mon travail. J'adore la photo. Regarder dans le viseur de son appareil et y voir une image magnifique est un sentiment incomparable.

Maxime : Je connais le comportement des animaux, leurs habitudes. En quelque sorte, je deviens un chasseur : je traque l'animal et j'apprends à agir comme lui, c'est quelque chose d'assez primitif. Ensuite, seuls comptent le partage, la sensibilisation et la célébration de la beauté de la nature.

Lucia : Sans la photographie, je ne saurais pas quoi faire de ma peau. Pour moi, c'est un moyen de donner en retour. Pour un photographe animalier spécialisé dans les écosystèmes les plus fragiles de notre planète, c'est une sorte de témoignage. C'est ma manière d'informer d'autres personnes qui n'ont pas eu la chance de se rendre dans ces lieux très difficiles d'accès.



Comme le révèle la conversation entre Martin, Lucia, Maxime et Eddie, quel que soit votre genre de photographie ou style de réalisation, la possibilité de vous adonner à votre passion de manière créative est une vraie chance.

Andrea Ball

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