Ana Gregorič

Ana Gregorič doit sa passion pour la photographie à son talent de graphiste et à son amour de la peinture et de la sculpture.

Utilisation éblouissante de la lumière, sens du spectaculaire, narration subtile qui vous plonge au cœur de l'image : la photographe de mode et de mariage Ana Gregorič s'y connaît en photos incomparables.

Aujourd'hui, Ana travaille sur 40 à 50 mariages par an en Slovénie et à l'étranger. En outre, on fait régulièrement appel à elle pour des portraits et des photos de mode, qui sont apparus sur la couverture de magazines comme Elle et Grazia. « J'ai tous les numéros chez moi, avoue-t-elle. Je suis toujours émerveillée quand je vois un tirage de ma photo, ou mes images de mariage dans un album photo. C'est un rêve qui se réalise. La magie du tirage ne cessera jamais de m'impressionner. »

Depuis son enfance, cette ambassadrice de Canon a toujours été attirée par la photographie. « Mais c'était dans les années 90, tout coûtait donc très cher. En plus, ma mère n'aimait pas trop que je me serve d’un appareil photo, explique Ana. Alors, je me suis lancée dans le dessin. » C'est lors de ses études à l'Académie des beaux-arts et du graphisme de Ljubljana qu'Ana a eu une vraie révélation. « J'ai compris que j'étais vraiment faite pour la photographie. Je peux mêler réalité et imagination, explorer la lumière, les gestes et les émotions. Mes études m'ont été vraiment précieuses car elles m'ont appris à reconnaître la lumière et les formes. Grâce à mes connaissances en matière d'illustration, de peinture et de sculpture, j'arrive toujours à trouver la luminosité adaptée à chaque visage. »

Après avoir reçu son diplôme et travaillé comme graphiste, Ana a décidé de se concentrer sur la photographie en 2010. « Ce fut une transition pas à pas, mais je suis vraiment dans mon élément, explique-t-elle. Les graphistes restent devant leur ordinateur toute la journée. Les photographes, eux, voyagent, font de nouvelles connaissances, se font de nouveaux amis. »

Cette photographe primée travaille désormais avec son conjoint photographe, Luka Brataševec. « Cela fait 24 ans que nous sommes ensemble, dévoile-t-elle. Lorsque nous travaillons à un mariage, nous n'avons pas besoin de nous parler. Comme nous nous connaissons parfaitement, inutile de communiquer. »

Et quelle est la clé de photos de mariage réussies ? Toujours nourrir sa curiosité et ne jamais perdre l'amour de son travail. « La clé, c'est d'être intéressé, insiste Ana. Il faut penser vite et bien, se montrer décisif. Le reste vient avec la technique et l'expérience. J'ai vu des photographes perdre leur passion. Pour le moment, mon but est de rester concentrée et de continuer à faire le travail que j'aime. »

Comment décririez-vous votre style photographique ?

« J'ai un style de photojournaliste assorti de portraits et de mode, car j'adore ces genres. La photographie me permet de mêler mon imagination à la réalité, et c'est ce que j'aime. Avec le dessin, vous exprimez votre imagination sur papier, mais avec la photographie, vous utilisez différents supports. Si j'estime qu'une photo a ce petit plus à raconter, j'essaie d'opter pour le noir et blanc. Avec le noir et blanc, vous vous concentrez sur le sujet et sur l'histoire, alors qu'avec les couleurs, vos émotions changent. »

Quel est l'aspect le plus complexe de la photographie de mariage ?

« La post-production, sans hésiter. C'est une tâche titanesque. Après un mariage, nous nous retrouvons généralement avec 8000 à 10.000 photos. Il faut les passer au peigne fin, sélectionner les bons clichés, les retoucher... Voilà bien une étape que nous aimerions raccourcir. Avoir la motivation de se lancer et prendre des photos est une chose, mais avoir la volonté de rester devant son ordinateur pour effectuer tout le travail de retouche en est une autre. Autre chose : les mariages sont longs, environ 10 à 12 heures. Vous êtes donc là, à réfléchir en continu, à jongler avec les émotions, la météo... Il y a tellement à gérer à la volée. Puis, vous rentrez chez vous, et vous vous retrouvez dans le noir, devant votre écran d'ordinateur. C'est un yoyo émotionnel qui n'est pas facile à gérer. »

Quel est l'enseignement le plus utile que vous avez tiré de votre carrière ?

« J'ai toujours fait en sorte de ne pas me laisser trop influencer par ce qu'il se passe autour de moi. J'essaie constamment de faire ce qui me plaît, quelles que soient les tendances du moment. Je n'ai jamais changé d'un iota. Je fais en sorte d'aller moins sur les réseaux sociaux, car je ne veux pas voir ce que font les autres. J'essaie de m'en tenir au maximum à ce qui me fait vraiment plaisir et c'est pour ça que les gens font appel à moi. Mes clients me font confiance sur toute la ligne. »

De quel moment de votre carrière êtes-vous la plus fière ?

« Ma première couverture de magazine, ma première interview, cette opportunité avec Canon... Tout cela m'a apporté une grande fierté. Quand ces occasions se présentent à vous, c'est vraiment agréable. Il faut en profiter au maximum. »

« Vous devez rester fidèle à vous-même. Je change de style tous les cinq ans, parce que j'évolue en tant que personne. C'est dans la logique des choses. Vous devez évoluer parce que vous en ressentez le besoin, pas du fait de la pression des réseaux sociaux. Je suis toujours aussi fière des photos que j'ai prises il y a 10 ans, parce qu'elles me représentent dans mon for intérieur. Vous pouvez vous égarer. Et en tant qu'artiste, c'est la pire chose qui puisse vous arriver. »

Instagram : @anagregoricphoto

Site Web : anagregoric-weddings.com