Comment la photographie de mariage a-t-elle évolué avec les appareils photos numériques par rapport à l'époque des pellicules ?
« Avant le numérique, j'utilisais au maximum 10 pellicules de 36 prises de vue chacune pour un mariage. Désormais, je prends 10 fois plus de photos, c'est pourquoi le flux de travail et les retouches peuvent devenir problématiques. Plus les photos sont réussies, moins je passe de temps en post-production. »
Comment répartissez-vous votre temps lors d'un mariage ?
« Avant la cérémonie, je passe trois heures à photographier la mariée qui se prépare et 30 minutes avec le marié. Je reste ensuite avec eux toute la journée, pendant 10 à 12 heures, pour capturer des moments intenses et magnifiques, en terminant avec la première danse et l'entame du gâteau. »
Quel est l'enseignement le plus utile que vous avez tiré de votre carrière ?
« Que l'on a le droit de faire les choses comme on le sent. Quand j'ai commencé, je savais que je ne voulais pas faire de poses, je ne voulais pas suivre un style particulier, je voulais juste être moi-même. C'est la meilleure décision que j'ai jamais prise, car quand on copie le style de quelqu'un d'autre, on est coincé, obligé de le copier encore et encore. »
De nos jours, quel ingrédient manque à la photographie de mariage ?
« Toutes les photos sont identiques. Les styles sont différents, mais les photos se ressemblent toutes. Ces photographes manquent l'élément le plus important. Ils devraient respecter le fait que chaque couple est différent, au lieu de rester enfermés dans leur propre style. »
Comment un photographe peut-il vraiment exceller dans ce secteur concurrentiel ?
« En travaillant pour les clients, pas pour la gloire. Je ne veux pas entendre « vous êtes une artiste », je veux simplement que l'on me dise que mes photos font ressortir l'émotion du moment. Leurs souvenirs sont plus importants que ma carrière. »